En l’espace de 7 ans, la part de ceux qui formalisent les plans d’action est passée de 33% à 69%.
Les actions sont les transformations opérationnelles des décisions prises. Elles émanent entre autres de toutes nos réunions de pilotage, de service ou de projet, qui jalonnent nos organisations. Elles sont majoritairement encore regroupées sous forme de liste dans un tableur, qu’on nomme traditionnellement plan d’action.
Pourquoi y-a-t-il de plus en plus d’actions ?
D’abord parce que le monde accélère, malgré tout ce qu’on dit sur la Qualité de Vie au Travail, la masse des actions issues de différents comités projets ou autre réunions de service, ne cesse de s’accroître, allant jusqu’à ce dur constat : jusqu’à 25% des collaborateurs ne savent pas de combien plans d’action ils sont contributeurs et plus de la moitié d’entre nous a besoin de plus d’une heure pour rassembler les différents plans d’action … et encore sans compter le temps complémentaire pour la mise à jour de l’avancement.
Le mode « tout projet » efface les frontières en entreprise
Ensuite, les frontières de nos organisations se ramollissent, les nouveaux modes d’organisations font la part belle au ‘tout en mode projet’ et l’utilisation intensive des messageries au point de nous polluer en permanence sont autant de facteurs qui font qu’on se retrouve avec des actions dans tous les sens, sans en avoir ni le nombre, ni le résultat et souvent encore moins le sens !
La circulation de l’information et le cercle de bonification
Il est pourtant naturel et sain de voir et savoir que toutes les actions que nous menons, quelles qu’elles soient, sont utiles et servent un résultat. Les derniers travaux en approche neuro-cognitive, montre qu’à l’heure de la digitalisation et robotisation à outrance, nous restons plus que jamais des êtres vivants devant assurer notre survie, et il est primordial que les systèmes de gestion en tiennent compte. D’où l’avènement de la bio-systémie, dont un des préceptes est que l’organisation doit favoriser la fluidité de la circulation de l’information, et que toute action doit rentrer dans une boucle de bonification : un circuit ouvert, dans lequel interviennent le responsable de l’action mais aussi ceux qui vont contribuer à la réalisation et au contrôle.
En clair : Nous avons tous besoin de savoir que ce que nous faisons sert et est reconnu. Une organisation qui ne met pas sous contrôle ses plans d’action laisse la porte ouverte au manquement à ce principe qui pourtant nous anime en tant qu’être vivant, et adopte un fonctionnement qui génère du stress, engendrant démotivation, antichambre du désengagement.
Bref, un plan d’action efficace est une arme redoutable d’avancée collective, quand son absence est source de désengagement mortel pour la dynamique d’ensemble.
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