C’est lors d’une discussion amicale, qui n’avait au départ aucun lien avec le travail, qu’est né l’idée de cette article. En parlant de « scrum », j’ai pu comprendre sur le visage de mes interlocuteurs que ce qui paraissait évident pour moi et pour beaucoup de personnes travaillant dans le secteur du développement de logiciel n’est en fait pas encore répandu. Il m’a fallu expliquer de 3 minutes ce qu’est le « scrum » et les bénéfice que l’on en tire.

Alors le Scrum, c’est quoi ? Si comme beaucoup d’autres, vous êtes novice dans ce domaine , découvrez dans ses grandes lignes cette méthode agile de gestion de projets.

 Ca vous intéresse d’en apprendre plus sur Le Scrum ?

I. Le scrum, c’est cool.

Le Scrum est une méthode agile de gestion de projet crée à la fin des années 90 dans le monde du développement logiciel qui veut instaurer une certaine légèreté dans la façon de travailler et qui fait fureur dans la Silicon Valley et dans le monde des start-up. Cette souplesse n’a en fait d’autre but que d’améliorer la qualité en l’éprouvant sur le terrain.

Elle se caractérise par :

  • un découpage des actions en petites unités
  • un processus de validation très rapide.
  • une auto-organisation responsabilisante

Pas très parlant tout ça. Vous voulez un exemple ?

Imaginez que vous vouliez être avocat. Vous avez 6 années d’études à faire : 5 en fac de droits et une à l’école du Barreau, chaque année étant validé par un examen.

Avec le scum, vos matières seraient répartie dans des unités d’un mois maximum, et l’examen aurai lieu tous les mois. Ainsi, au lieu de perdre une année complète en cas d’échec, vous ne prendrez qu’un seul mois de retard.

C’est donc une vision assez éloignée des méthodes traditionnelles en vigueur jusqu’alors, ou la validation du cahier des charges pouvait mettre parfois plusieurs années.
Exit les longs tableaux de méthodes et les cahiers des charges à rallonge qui vous forçait à tout recommencer si le moindre grain de sable c’était glissé dans l’engrenage, le scrum vous permet de travailler sur des éléments plus petit et revenir en arrière plus rapidement qu’avec les méthodes classiques. Bref, on rentre plus vite dans le concret, et on confronte plus rapidement les concepts avec la réalité.

Bref, comparer les Scrum et les autres méthodes de gestion de projet, c’est comme comparer le business en Californie et à New York. Les deux fonctionnent, mais la Californie, c’est plus cool !

 

II. Le scrumboard, l’artefact suprême du scrum.

Comment ça marche le scrum ?

Premièrement, il vous faut un grand tableau que vous diviserez en 4 colonnes.

  • D’abord le « Backlog » avec la liste des taches à venir
  • Puis la « todo » avec la liste des action à faire en ce moment
  • « In progress » pour les actions en cours
  • « Finished » pour celle qui sont terminée.

On pourra ajouter une 5ème colonnes « closed » pour les actions qui ont été validée par le responsable. Celles qui ne sont pas validées repasseront dans la colonne « Todo » et recommenceront leur cycle.
Scrumboard

Vous l’aurez remarqué sur la photo, la liste des actions est faite de post-it, symbole du modifiable et forçant à être précis et clair en plus d’offrir un support très visuel.

Un tableau partagé par tout le monde, des post it que chacun déplace en fonction de son travail, une charge de travail à venir (le backlog) connu de tous… les mots d’ordres du Scrum ce sont bien la transparence et l’autonomie des personnes. En un mot, c’est le pari de l’intelligence collective.

 

III. Le temps du scrum.

le Scrum a un temps différent des autres méthodes ; il est beaucoup plus rapide. D’ailleurs, les unités de développement sont appelées « sprint » et celles-ci durent de quelques heures à un mois maximum. On détermine dans le backlog les actions qui feront partis du prochain sprint, et une fois que celui-ci est lancé il ne peut plus être modifier.

L’avancement des sprints est piloté par une réunion quotidienne appelée « mêlée » (scrum en anglais… ce qui explique le nom de la méthode). La encore, la relation au temps n’est pas le même que pour d’autres méthode, puisque cette mêlée ne doit pas dépasser 15 minutes. Il s’agit de faire le point sur les actions en cours, de ce qui doit être encore fait et des obstacles à franchir.

 

IV. Ce que le scrum peut vous apporter.

Et pour vous alors ? Vous y gagneriez quoi ?

  • Plus d’implication de la part de vos équipiers car vous les aurez responsabilisés et vous leur aurez donné une meilleure vision du projet.
  • Une meilleure qualité des livrables car ils auront déjà passé l’épreuve du feu.
  • Du temps… beaucoup de temps, car avec cette méthode, les erreurs sont identifiées rapidement et les projets réorientés immédiatement.
  • Des économies d’argents également car les projets sortiront plus rapidement et seront déjà optimisés.
  • De la satisfaction clients, qu’ils soient externes ou internes, qui apprécieront l’important processus de communication mis en oeuvre pour réaliser son objectif.

Et si cette méthode a fait ses preuves dans le monde du développement informatique, elle est tout à fait transposable à toutes les équipes de projets et c’est pour toutes ces raisons que nous avons souhaité nous en inspirer pour proposer notre « interprétation » du scrum board afin qu’il puisse correspondre à l’activité du plus grand nombre, avec un minimum de contraintes pour sa prise en main. Vous y retrouverez donc les colonnes, les post-it et la plupart des éléments star de cette méthode très visuelle.