Les risques psychosociaux ou RPS sont des éléments qui se retrouvent malheureusement dans tous les secteurs professionnels et qui sont souvent liés de près à la charge mentale au travail. Ils peuvent toucher tous les acteurs d’un corps de métier, de l’employeur aux employés. Les conséquences de ces risques psychosociaux sont très nombreuses. Ils peuvent causer des troubles des émotions chez les personnes concernées. Ils ont aussi un impact sur la fréquence des situations dommageables pour la productivité d’une entreprise ou d’un service, comme l’absentéisme ou les accidents de travail. Les employeurs et les managers doivent donc apprendre à connaître ces risques psychosociaux RPS et à les combattre. La prévention des RPS et la lutte contre la charge mentale des salariés permettra d’améliorer grandement la satisfaction de vos employés et leur productivité, par la même occasion.
Quels sont les symptômes des risques psychosociaux chez les travailleurs ?
Les symptômes des risques psychosociaux RPS dans le milieu professionnel peuvent prendre différentes formes. Dans un premier temps, ils apparaissent sur le lieu de travail. Les salariés peuvent, par exemple, subir des troubles de la concentration, ce qui nuira considérablement à leur productivité. Ils mettront alors beaucoup plus de temps à accomplir une tâche par rapport à d’habitude.
Ils peuvent aussi causer des troubles des émotions. Un salarié en proie à des exigences ou à une charge mentale importantes aura tendance à avoir des sautes d’humeur, à se montrer nerveux, irritable, voire irascible. Le climat sur le lieu de travail peut alors rapidement se dégrader et les troubles peuvent contaminer de nouveaux employés.
Les conséquences des RPS peuvent également, dans un second temps, se retrouver dans la vie privée des employés. Il n’est pas rare que la charge mentale des salariés ait des répercussions au-delà du temps de travail. Selon l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), la notion de charge mentale accroît le stress de l’employé qui la subit et ce stress ne disparaît pas le soir, une fois rentré chez soi.
Le salarié peut alors éprouver des troubles de sommeil plus ou moins importants, mais aussi des problèmes de santé, comme des épisodes de palpitations par exemple. Cela peut entraîner une fatigue croissante, des absences répétées ou encore une perte d’autonomie et de spontanéité dans le travail de tous les jours.
Quels facteurs peuvent entraîner des troubles psychosociaux au travail ?
Les risques psychosociaux au travail se détectent à travers une liste de symptômes visibles aux yeux des managers précautionneux. Tout employeur attentif au bien-être de ses équipes ne manquera pas de constater l’apparition du moindre trouble lié aux RPS.
Mais quels sont les facteurs qui peuvent entraîner de tels troubles ? Le premier d’entre eux est le stress. L’INRS affirme qu’il résulte d’une disproportion entre les contraintes et les exigences qui pèsent sur le travailleur et les ressources dont il dispose pour les résoudre.
La notion de stress est centrale, puisqu’elle génère la plupart des risques psychosociaux au travail. Le stress peut s’aggraver à cause de nombreux facteurs : surcharge de travail, réduction du temps de repos, absence de sens perçu dans les tâches effectuées, mauvaise ambiance sur le lieu de travail, management trop contraignant…
En plus du stress, l’INRS ajoute deux facteurs entraînant des risques psychosociaux au travail : les violences internes et les violences externes. Les violences internes s’expriment sur le lieu de travail. Elles désignent toute forme de harcèlement physique, moral ou sexuel. Ces violences peuvent être exercées par des supérieurs hiérarchiques (employeurs, managers) ou par des collègues de travail. Elles comprennent également l’ambiance dans le milieu professionnel. Une répétition des conflits peut ainsi constituer une forme de violence interne.
Par ailleurs, les violences externes font aussi des ravages en matière de RPS. Il s’agit ici de la somme des violences verbales ou physiques commises par des personnes extérieures à l’entreprise ou au service, comme des clients par exemple. Ces violences peuvent prendre la forme de menaces, d’insultes, d’agressions, de gestes déplacés, etc.
Un outil pour réduire la charge mentale au travail ?
Comment lutter contre les troubles psychosociaux au travail ?
Le devoir de toute entreprise, par le biais de son équipe de management, est d’œuvrer à la prévention des RPS. Les managers doivent faire tout leur possible pour installer un climat de confiance et de bienveillance sur et en dehors du lieu de travail. Plus les travailleurs seront épanouis, plus ils seront détendus et reposés, plus ils travailleront dans un climat de collaboration et de satisfaction, plus leur productivité est amenée à augmenter. Une entreprise qui emploie des travailleurs heureux est une entreprise productive et fructueuse.
En outre, depuis de nombreuses années, l’INRS travaille main dans la main avec le gouvernement français pour garantir le bien-être des employés.
Il existe de nombreuses manières de lutter contre les risques psychosociaux au travail et de trouver des solutions à la charge mentale au travail. La principale alternative consiste, pour les équipes de management, à améliorer la satisfaction et la Qualité de Vie au Travail (QVT). Plus la QVT est élevée, plus la productivité sera importante.
Réduire le rythme de travail, revoir ses exigences à la baisse et accorder davantage de repos aux employés aura un impact direct sur leur bonheur. Un employé qui travaille moins sera toujours plus efficace qu’un employé surexploité. Instaurer un dialogue régulier et bienveillant entre les managers et les travailleurs est une autre façon efficace d’accroître leur épanouissement.